Présentation du livre عاشرهنّ
Dr. Habiba Chaabouni, présidente d’une association spécialisée dans la culture et les sciences, a présenté, vendredi 11 mars 2022, l’objectif de son association qui promeut la culture et la redore à travers des manifestations culturelles, lors d’une rencontre consacrée à la présentation du livre عاشرهنّ .
M. Lassad Ben Hassine
Le directeur de Beit El-Riwaya (Maison du Livre) à la Cité de la Culture Chedly Kelibi, M. Lassad Ben Hassine, s’est occupé de l’introduction afin de présenter l’écrivaine et journaliste Amel Mokhtar, qui l’a connu depuis plusieurs années.
Pour M. Ben Hassine, Amel Mokhtar sait choisir ses mots afin d’attirer l’attention du lecteur en le laissant dans l’intrigue pour que ce dernier devienne avide de connaissance et souhaite connaître la fin de l’histoire rapidement. Elle ravive la curiosité du lecteur qui devient impliquer dans la lecture et curieux de connaître le sort des personnages.
M. Ben Hassine n’a pas omis de mentionner la carrière de journaliste de Mme Mokhtar, qui selon lui, sait choisir ses questions pour que l’interview devienne intéressant. Il s’agit d’une personne qui travaille en silence et ceci ne l’empêche pas de rencontrer des détracteurs et des embuches.
On ne peut pas être indifférent à la lecture des livres d’Amel Mokhtar
Lassad Ben Hassine
Mme Amel Mokhtar entre vie professionnelle et vie privée
L’écrivaine Amel Mokhtar a publié son premier livre en 1988 (نخب الحياة)
Ce livre a été publié grâce aux encouragements de l’éditeur libanais Souhail Driss. Elle parle de 100 pages qui ont bouleversé sa vie et qui lui ont ouvert les portes et ce à travers le partage de ses émotions.
Elle a partagé, dans son livre, l’amour de la vie et l’espoir d’un avenir meilleur en menant une vie de bohème à l’étranger…
Pour son œuvre, Amel Mokhtar a été récompensée en 1994 par le ministère de la Culture.
الكرسي الهزاز
Son livre الكرسي الهزاز a suscité de vives polémiques. Elle a mis la lumière sur la violence infligée aux femmes. L’objectif de cette écrivaine devient de plus en plus clair, il s’agit de la libération de la femme. Elle évoque dans ce livre le harcèlement et le viol commis dans les jardins d’enfants…
Amel Mokhtar affirme avoir rencontré l’homme, qui est devenu son époux, lors de l’écriture de ce livre. Elle explique qu’elle était contre l’idée du mariage, une institution vouée à l’échec qui emprisonne la femme. Elle a fini par accepter la proposition de mariage en imposant ses propres conditions… Amel Mokhtar découvre par la suite que la vraie prison est le fait d’avoir des enfants… « le partage des gènes est plus difficile qu’un simple contrat de mariage » selon ses dires.
Dans ses livres Amel Mokhtar souhaite se pencher sur les tabous en évoquant les histoires qu’on a tendance à cacher.
Elle explique qu’en 1999, elle a souffert d’une forte dépression alors qu’elle était enceinte de son deuxième enfant, une fille. Elle a souvent pensé à la mort. Elle pensait ne pas survivre à son accouchement.
Entre 2002-2006, ses livres ont été saisis et interdits de vente à cause d’un responsable, faisant partie de l’ancien régime.
عاشرهنّ
عاشرهنّ est le nouveau projet de l’écrivaine Amel Mokhtar réalisé en collaboration avec huit autres écrivaines.
Le personnage principal de cette œuvre est un homme dont le caractère est prédominant dans notre société. Il s’agit du pervers narcissique.
Un personnage décortiqué par des écrivaines qui ne portent aucune rancune ou de haine envers ce personnage mais qui cherchent à connaître les raisons qui l’ont conduit à sa perversité.
Le nom du personnage est aussi choisi en fonction de sa personnalité Taher Dhahri (‘طاهر الظاهري‘) .
Couverture du livre
La couverture du livre n’a pas été laissée au hasard. Il s’agit d’une œuvre de l’artiste peintre Amina Bettaieb qui a mis en évidence les femmes, à l’origine du livre, avec un homme mis à l’écart mais qui est bien bâti comme dans la mythologie grecque.
La peinture a été réalisée en se basant sur les descriptions faites à la peintre par les écrivaines.