Le Projet Méconnu de la Grande-Bretagne : Établir un État Juif en Ouganda
Avant la création de l’État d’Israël en Palestine, un chapitre peu connu de l’histoire révèle que la Grande-Bretagne avait envisagé de créer un État pour les Juifs en Ouganda, dans l’est de l’Afrique. Cette initiative, qui remonte au début du XXe siècle, reflète une période complexe de l’histoire coloniale britannique et des efforts de la communauté juive pour établir un foyer national.
Contexte historique – Aux prémices de la création de l’État d’Israël, la Grande-Bretagne a cherché des solutions pour gérer l’afflux de Juifs fuyant les violences en Europe. Avec une augmentation du chômage et une dégradation des conditions de vie des travailleurs britanniques, le gouvernement britannique a envisagé de transférer ces populations vers ses colonies en Afrique.
Le plan pour l’Ouganda – En 1903, lors du sixième congrès du mouvement sioniste à Bâle, en Suisse, Theodor Herzl, fondateur du mouvement, a présenté l’idée britannique de créer un foyer national juif temporaire en Ouganda. La proposition, qui avait pour but de transférer les Juifs d’Europe de l’Est en Ouganda avant un éventuel déménagement en Palestine, a suscité un vif débat au sein de la communauté juive.
Réactions et conséquences – L’initiative a été accueillie avec scepticisme par de nombreux membres du mouvement sioniste, certains la considérant comme une trahison de l’objectif de créer un État juif en Palestine. En 1905, lors du septième congrès sioniste, une majorité écrasante a voté contre le projet ougandais, entraînant son abandon définitif.
Implications historiques – L’épisode de l’Ouganda met en lumière les tensions et les défis auxquels la communauté juive était confrontée dans sa quête d’un foyer national. Il soulève également des questions sur les politiques coloniales de la Grande-Bretagne et leur impact sur les populations.
Cet aspect méconnu de l’histoire du mouvement sioniste et de l’impérialisme britannique continue d’alimenter les discussions et les recherches, offrant un aperçu unique des dynamiques politiques et sociales du début du XXe siècle surtout à la lumière de l’évolution de la situation en Palestine et plus particulièrement à Gaza où la guerre a fait plus de 10 000 morte dont 40% des enfants en bas âge, en l’espace d’un mois.