Ahmed El Badry, vétéran du cinéma égyptien, s’éteint à 69 ans
La scène cinématographique égyptienne et arabe est en deuil suite à la disparition d’Ahmed El Badry, un réalisateur emblématique dont la carrière s’est étalée sur plusieurs décennies, enrichissant l’industrie du film arabe de plus de 50 œuvres marquantes. El Badry est décédé vendredi à l’âge de 69 ans, laissant derrière lui un héritage artistique profondément enraciné dans la culture du Moyen-Orient.
La nouvelle de sa mort a été confirmée par Mohamed Kamal, le beau-frère du réalisateur, via un émouvant message sur Facebook, attirant des milliers de condoléances et d’hommages de fans et de collègues à travers le monde.
El Badry, reconnu pour son approche innovante et sa capacité à capturer l’essence de la société égyptienne contemporaine, a dû faire face à des défis de santé considérables ces derniers temps. Son admission en soins intensifs à l’Institut Nasser et l’amputation de sa jambe gauche à cause d’un déséquilibre du taux de sucre dans le sang avaient déjà alarmé la communauté artistique quant à son état de santé déclinant.
Parmi ses œuvres les plus célèbres, « Omar et Salma », « Ghawi Hob » et « Game Over » se distinguent. Ces films, souvent centrés sur des thèmes sociaux et culturels pertinents, ont contribué à façonner le paysage cinématographique dans la région. Son dernier film, « El Shanta », a été présenté il y a deux ans, témoignant de sa passion et de son dévouement pour son art jusqu’à la fin.
Les funérailles d’El Badry auront lieu samedi après-midi à la mosquée Sayyida Nafisa, où un grand nombre de personnalités du cinéma, de la culture et des fans sont attendus pour rendre un dernier hommage à ce géant du cinéma.
La perte d’Ahmed El Badry marque non seulement la fin d’une ère dans le cinéma égyptien mais aussi le début d’une période de réflexion sur son impact indélébile sur l’art et la société. Son œuvre continuera à inspirer les générations futures d’artistes et de cinéastes dans le monde arabe et au-delà.