Wael Dahdouh est un journaliste palestinien qui travaille pour la chaîne qatarie Al Jazeera depuis 2006. Il est le chef du bureau de Gaza, où il couvre la guerre qui oppose Israël au Hamas depuis plus de trois mois. Une guerre qui a fait au moins 30 000 morts, dont plus de la moitié sont des civils, selon les sources palestiniennes.
Wael Dahdouh n’est pas un journaliste comme les autres. Il est aussi une victime de cette guerre, qui a frappé sa famille à plusieurs reprises. En décembre 2023, il a été blessé par une frappe israélienne alors qu’il couvrait le bombardement d’une école à Khan Younis, qui a coûté la vie à son caméraman Samer Abu Daqqa. Quelques jours après, il a repris son travail, témoignant de sa détermination et de son professionnalisme.
Le 7 janvier 2024, il a perdu son fils aîné Hamza, également journaliste, lors d’une autre frappe israélienne à Khan Younis. Hamza se trouvait en voiture avec un autre journaliste, Mustapha Thuraya, quand ils ont été touchés par un missile. Les deux hommes sont morts sur le coup.
Moins de 24 heures après l’enterrement de son fils, Wael Dahdouh a diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux, où il a exprimé sa gratitude et sa résilience. Il a remercié tous ceux qui l’ont soutenu et réaffirmé sa volonté de poursuivre son travail en hommage à tous ceux qui ont perdu leur vie à cause de cette guerre.
« Je continuerai à faire mon travail jusqu’à la dernière goutte de mon sang, en hommage à tous ceux qui sont tombés en martyrs, à tous ceux qui ont été blessés, à tous ceux qui ont été déplacés, à tous ceux qui ont été assiégés, à tous ceux qui ont été affamés, à tous ceux qui ont été privés de leurs droits les plus élémentaires », a-t-il déclaré.
Wael Dahdouh est un exemple de courage et d’humilité pour tous les journalistes du monde. Il est aussi un symbole de la résistance du peuple palestinien, qui ne renonce pas à son droit à l’autodétermination et à la paix. Il est le visage de la vérité, qui défie la mort à Gaza.
