Les retrouvailles de Wael Dahdouh avec Motaz Azaiza
La Bande de Gaza, un territoire palestinien de 360 km², est le théâtre d’une guerre sanglante entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre 2023. Plus de 20 000 civils, dont la majorité sont des enfants, ont perdu la vie à cause des bombardements incessants, du manque de soins médicaux et de la pénurie d’eau et de nourriture. Face à cette tragédie, deux journalistes palestiniens ont témoigné avec courage et détermination de la réalité du conflit.
Wael Dahdouh, directeur du bureau d’Al Jazeera à Gaza, a payé un lourd tribut à son travail. Il a vu sa femme, sa fille, son fils et plusieurs de ses proches mourir sous les bombes israéliennes. Il a été lui-même blessé à la main lors d’une frappe qui a tué son collègue caméraman Samer Abu Daqqa. Il a été accusé par certains Israéliens d’être responsable de la mort de sa famille à cause de son activité journalistique. Il a été contraint de quitter temporairement Gaza pour se rendre au Qatar, où il a reçu des soins. Malgré ces épreuves, il n’a pas cessé de couvrir les événements de Gaza et de dénoncer les violations des droits de l’homme.
Motaz Azaiza, un jeune photojournaliste de 24 ans, a également documenté la guerre à travers ses photos et ses vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Il a gagné des millions de followers sur Instagram, où il a partagé sans filtre les atrocités des bombardements. Il a perdu plusieurs amis et voisins lors d’une attaque israélienne sur le camp de réfugiés de Deir al-Balah. Il a été salué par le magazine GQ Moyen-Orient, qui l’a nommé Homme de l’année, et par la chanteuse libanaise Julia Boutros, qui lui a adressé un message de soutien. Après 107 jours de guerre, il a quitté Gaza avec les larmes aux yeux, en espérant pouvoir y revenir un jour pour reconstruire sa terre natale.
Aujourd’hui, Motaz Azaiza et Wael Dahdouh se sont retrouvés à Doha, au Qatar, et ont partagé une photo ensemble en souriant. Un sourire signe de résistance, comme l’a écrit Azaiza. Ces deux journalistes palestiniens sont devenus des symboles de la lutte pour la liberté et la dignité du peuple de Gaza.