« Théâtre et écrits », rencontre à la maison du Roman avec Dr Mohamed Abaza

L’une des premières rencontres programmées lors de la 22ème édition des Journées théâtrales de Carthage était tenue à l’honneur du docteur et spécialiste Mohamed Abaza à la Maison du roman dans la matinée du 6 décembre 2021. Un rendez-vous édifiant où l’intellectuel a pu échanger avec un public présent autour de l’écriture dans le théâtre. La rencontre titrée « Théâtre et écrits » a souligné l’importance du texte au 4ème art. Il n’y à point de pérennité dans le théâtre sans son texte.


Dr Mohamed Abaza s’est consacré au théâtre tunisien d’un point de vue académique en soutenant des thèses de doctorat et de master, sa carrière a été enrichie quand il a tenu un poste important au sein du ministère des Affaires culturelles tunisien et quand il a enseigné en France et en Tunisie. Sa thèse autour de la pratique théâtrale compte parmi les plus importantes qu’a connues le pays. Dr Abaza traite de l’art théâtral sur scène au fur et à mesure des décennies tout en communiquant sur ses approches tissées académiquement.


Un ensemble d’études a été publié dans son dernier ouvrage autour du théâtre. Un livre consacré à l’histoire du théâtre en Tunisie, depuis sa genèse, jusqu’aux noms tunisiens qui ont fait son succès, en passant par la création des Journées Théâtrales de Carthage jusqu’au fondement du Théâtre National Tunisien. Mohamed Abaza déclare qu’approcher le théâtre en l’enseignant fut épuisant et demande beaucoup d’efforts. L’écriture prime et est étroitement liée à la sauvegarde du théâtre. L’écriture fut d’ailleurs au cœur d’un dialogue épineux entre les pionniers du 4ème art en Tunisie. Elle divise, provoque le débat et crée des divergences. Les problématiques et les sujets doivent être décortiqués sur fond d’écriture ficelée.


Il reprend un ancien adage français qui dit « qu’il n’y a pas de passion, sans subjectivité », rappelle leur rôle aux gardiens du texte théâtral et cite pendant son intervention qu’il n’y a le plus souvent, de nos jours, que des textes éphémères. Il rappelle l’importance de chaque discipline scénique, surtout celles faisant partie du théâtre : dissocier les spécialités reste, selon lui, essentiel. Il commente ce dernier point en déclarant à titre d’exemple qu’un bon pédagogue ne va pas dire qu’il est systématiquement un bon metteur en scène ». Conclut-il.

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