Wahid Essaâfi, l’écrivain qui bouscule l’écriture traditionnelle avec son dernier livre « Essakifa »

Dans le cadre d’une rencontre littéraire empreinte de passion et de curiosité, les amateurs de littérature ont eu le privilège de rencontrer Wahid Essaâfi, écrivain émérite et directeur de la 16ème édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC). Ce dernier, non seulement écrivain de renom, mais également professeur de l’enseignement supérieur à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de l’Université de Tunis, a captivé l’audience en présentant son dernier ouvrage, « Essakifa ».

Lors de la présentation du livre, Mme Amel Mokhtar, directrice de la maison du livre au sein de la cité de la culture, a souligné l’originalité de l’histoire racontée dans « Essakifa ». Ce livre, dont la narration a été abordée d’une manière différente, suscite indéniablement l’intérêt du lecteur.

Wahid Essaâfi a exprimé sa gratitude envers les organisateurs de cet événement culturel ainsi que tous ceux qui ont assisté à la présentation de son livre. Il a chaleureusement remercié le public pour son soutien et son intérêt constant envers la littérature.

Aziz Zmerli, quant à lui, a introduit avec enthousiasme le livre « Essakifa », qui se concentre sur les débuts de l’islam et son histoire. Ce qui distingue cet ouvrage, c’est sa façon unique de raconter l’histoire, qui attire immédiatement l’attention du lecteur. Zmerli a partagé l’impact profond que ce livre a eu sur lui, soulignant que si l’on se limite à considérer « Essakifa » comme un simple roman, on risque de négliger les aspects tout aussi importants que le contenu du livre, qui révèlent de multiples dimensions et enrichissent l’ensemble.

« Essakifa » établit également de nombreux liens avec des textes anciens et met en évidence la valeur inestimable de cet ouvrage. Il retrace les conflits qui ont éclaté peu après le décès du prophète Mahomet. Bien que n’étant pas un livre historique à proprement parler, il s’appuie néanmoins sur des faits réels.

Le livre s’approprie divers textes, tels que les ahadiths du prophète Mahomet, pour des raisons bien particulières. En partant du réel, il narre les trois jours qui ont suivi le décès du prophète, construisant ainsi son histoire selon la vision de Zmerli.

« Essakifa » se déploie comme une succession d’histoires qui s’enracinent dans le réel pour construire une narration captivante. Les transitions utilisées dans ce livre ne sont pas clairement visibles, laissant le doute planer dans l’esprit du lecteur. Un doute qui pousse à se poser des questions.

L’écrivain a habilement exploité l’art de la trahison pour instaurer une part d’imaginaire dans cette œuvre.

Le livre se situe ainsi entre vérité et imagination, naviguant entre les deux avec finesse.

Bien que suivant une structure traditionnelle dans sa conception (introduction, développement, conclusion), Wahid Essaâfi semble jouer avec les attentes des lecteurs en jouant avec cette écriture et ce plan établis.

Avec « Essakifa », Wahid Essaâfi démontre une fois de plus son talent littéraire et sa capacité à innover dans l’écriture. Son approche audacieuse et sa maîtrise des mots confirment son statut d’écrivain d’exception, capable de captiver et de fasciner les lecteurs avides de nouvelles expériences littéraires.

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