Wahida Dridi : Entre honneur et controverse
L’actrice tunisienne Wahida Dridi a exprimé sa joie d’avoir été choisie pour présenter sa pièce de théâtre « SDF – دون سكن » lors de la première édition du Festival de Zarqa en Jordanie, qui s’est tenue le vendredi 1er septembre 2023.
Elle a déclaré à cet égard : « Le choix de ma pièce de théâtre ‘SDF’ pour l’ouverture en Jordanie est un honneur de la part de la Jordanie envers la Tunisie. C’est une invitation honorifique d’Abeer Issa, la directrice du festival, et aussi de la part des membres du comité supérieur qui collaborent avec elle. »
Elle a également souligné que la représentation était exceptionnelle, tout comme le public qui y a assisté. De plus, elle a mentionné avoir reçu des propositions pour des projets collaboratifs entre la Tunisie et la Jordanie.
Cependant, au milieu de cette reconnaissance, une controverse a éclaté. Wahida Dridi a révélé avoir été relevée de ses fonctions en tant que directrice du Centre international de la culture et des arts du Palais Abdellia. Cette décision a soulevé des questions sur le lien entre cette mutation et son voyage en Jordanie sans l’approbation du ministère de la Culture.
Elle a expliqué : « La direction du festival jordanien m’a demandé d’être présente à l’ouverture, mais le temps était court. J’ai demandé un congé au ministère de la Culture. J’ai attendu deux jours, mais le chef du cabinet m’a appelé pour m’informer que ma demande avait été refusée car elle aurait dû être soumise 15 jours à l’avance. »
« Le temps était serré, et lorsque le directeur de cabinet m’a appelé, c’était le jour de mon départ pour la Jordanie. J’ai pensé que la bureaucratie pourrait être surmontée au nom de l’art. De plus, j’ai financé moi-même mon voyage, » a-t-elle ajouté.
Wahida Dridi a tenu à préciser qu’elle avait toujours cherché à améliorer la situation du Palais Abdellia lors de divers événements culturels, soulignant que « l’artiste a sa dignité avant d’être une employée du ministère de la Culture ». Elle a conclu en exprimant son aversion pour l’ingratitude, qu’elle considère comme une insulte.
