Les soldats israéliens à Gaza entre maladies gastriques et mentales

Le conflit en cours dans la bande de Gaza a engendré une crise sanitaire parmi les rangs des forces d’occupation israéliennes, avec une augmentation alarmante des cas de maladies intestinales et d’intoxication alimentaire parmi les soldats.

Ces dernières semaines, les troupes de l’armée d’occupation en Gaza ont signalé une augmentation inhabituelle des cas de maladies gastro-intestinales parmi leurs soldats. Pas moins de 18 soldats ont dû être évacués de Gaza vers une base d’entraînement pour recevoir des soins médicaux après avoir été touchés par la propagation de la bactérie du Dysentery (Shigella), provoquant des symptômes graves tels que diarrhée et vomissements.

Les médecins ont attribué cette propagation à un manque d’hygiène, ainsi qu’à des dons alimentaires en provenance du public israélien. De nombreux restaurants et citoyens ont envoyé de la nourriture aux soldats en service à Gaza, ce qui aurait contribué à la contamination.

Le Dr. Tal Brosh, directeur de l’unité des maladies infectieuses de l’hôpital Asuta à Ashdod, a souligné les conséquences opérationnelles de ces infections. Il a expliqué que des soldats gravement affectés par des fièvres élevées et une diarrhée fréquente devenaient inaptes au combat, mettant ainsi leur sécurité en péril.

Outre cette situation sanitaire critique, l’opération militaire « Tempête de l’Al-Aqsa », qui a débuté le 7 octobre, a également eu un impact psychologique sur les troupes israéliennes. Près de 2000 soldats ont reçu une assistance psychiatrique depuis le début de cette opération, dont 200 au cours des trois premières semaines de l’offensive terrestre à Gaza.

Il est important de noter que de 75% à 80% de ces soldats ont pu réintégrer leurs unités et continuer à servir, malgré les séquelles psychologiques. Ces blessures, sur le champ de bataille, se manifestent par des réactions telles que l’isolement, le silence, l’anxiété et la tension.

Cette crise sanitaire au sein des troupes israéliennes soulève des questions sur les conditions de vie et d’hygiène des soldats en service à Gaza. De plus, elle met en évidence l’impact du conflit sur la santé mentale des militaires, un aspect souvent négligé des opérations militaires.

En fin de compte, l’épidémie de maladies et les problèmes de santé mentale au sein de l’armée d’occupation israélienne illustrent les défis sanitaires auxquels sont confrontées les forces militaires en période de conflit. Cette situation met également en lumière la nécessité d’accorder une attention accrue à la santé et au bien-être des soldats engagés dans des opérations militaires.