The Needle de Abdelhamid Bouchnak : un film qui appelle à se poser les vraies questions

Le cinéaste tunisien Abdelhamid Bouchnak nous plonge dans un univers chargé d’émotion à travers son dernier film, « The Needle ». Ce long-métrage explore la souffrance des parents confrontés à la naissance d’un enfant hermaphrodite ou intersexe, offrant une vision poignante de l’amour maternel et de la lutte contre les préjugés sociaux.

Fatma Sfar incarne magistralement le rôle de Mariem, une mère dévouée, face à un mari, interprété par Bilel Slatnia, Dali, qui est dévasté par la nouvelle et submergé par les pressions de la société qui le jugent à chaque pas. Jamel Madani joue le personnage du père de Dali, un soutien inconditionnel pour sa famille, qui, malgré la nouvelle bouleversante, reste fort aux yeux de son fils et de son petit-fils. Sabeh Bouzouita apporte sa touche en incarnant la belle-mère, un personnage complexe qui découvre des secrets bien gardés.

Cependant, la véritable révélation de ce film est Moncef Ajengui, qui brille dans son rôle de garçon de café. Un personnage qui oscille entre joie de vivre et mal-être, victime de l’incompréhension et de la méchanceté gratuite imposée par la société.

« The Needle » nous transporte dans le temps, à l’époque du régime de Ben Ali, pour donner une voix aux sans-voix en 2023. À travers ce film, Abdelhamid Bouchnak pose des questions essentielles et nous offre des réponses tout au long de l’histoire. Il semble que l’aiguille, symbole du titre, trace notre chemin pour mieux comprendre le message du réalisateur.

Ce film rappelle que le poids de la société ne doit jamais mettre en péril la vie d’un individu né différemment des normes établies. « The Needle » est bien plus qu’un simple film, c’est un appel à la compréhension, à l’acceptation et à l’empathie envers ceux qui vivent cette réalité complexe. Une ode au changement sociétaire, et pourquoi de la législation, pour l’acceptation et la compréhension.

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