Lors d’une session spéciale du Conseil exécutif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 10 décembre 2023, le Directeur général de l’OMS a lancé un appel alarmant concernant la situation sanitaire désastreuse dans le territoire palestinien occupé. La réunion, tenue en réponse à la crise humanitaire et sanitaire aiguë à Gaza, a mis en lumière l’impact dévastateur du conflit sur la santé des Palestiniens.
Selon le rapport de l’OMS, plus de 17 000 personnes sont mortes à Gaza, dont 7 000 enfants. Ces chiffres alarmants ne tiennent pas compte des victimes potentiellement ensevelies sous les décombres. Le nombre de blessés s’élève à plus de 46 000, et environ 1,9 million de personnes ont été déplacées, cherchant désespérément un abri.
La crise sanitaire est exacerbée par la surpopulation, le manque d’accès à l’eau potable, la nourriture adéquate, et des conditions sanitaires précaires. La propagation rapide des maladies épidémiques, y compris la diarrhée sanglante et la jaunisse, ainsi que des maladies diarrhéiques et respiratoires, aggrave la situation déjà critique.
Le système de santé de Gaza, décrit comme étant « à genoux », est surchargé et proche de l’effondrement. Des 36 hôpitaux originaux, seuls 14 fonctionnent partiellement, et le nombre de lits disponibles a été réduit à 1 400 sur les 3 500 initiaux. De plus, les centres de soins primaires sont pour la plupart non fonctionnels.
L’OMS a également rapporté plus de 449 attaques contre les installations de santé à Gaza et en Cisjordanie, et 60 attaques en Israël depuis le 7 octobre. Ces attaques ont un impact direct sur la capacité des travailleurs de la santé à fournir des soins essentiels dans des conditions déjà extrêmes.
Face à cette crise, le Directeur général de l’OMS a réitéré l’appel du Secrétaire général des Nations Unies pour un cessez-le-feu humanitaire. Cette mesure est considérée comme essentielle pour protéger la santé et la vie des habitants de Gaza.
La résolution discutée demande à l’OMS de rapporter sur les implications pour la santé publique de la crise, d’évaluer l’ampleur de la morbidité psychiatrique, de renforcer l’assistance technique et matérielle, et de collaborer étroitement avec ses partenaires. Cependant, le Directeur général a averti que ces tâches sont presque impossibles dans les circonstances actuelles.
Cette situation alarmante à Gaza souligne l’urgence d’une intervention humanitaire et d’un soutien international pour atténuer les effets dévastateurs du conflit sur la santé et le bien-être de la population palestinienne.