L’impact du COVID-19 sur la mémoire et le rôle potentiel de la vaccination
De nombreuses personnes ont souffert, depuis le début de la pandémie de la « COVID-19 », de diverses formes de déficits cognitifs, notamment des difficultés de concentration, des troubles de la mémoire et des brouillards cérébraux.
Cela a incité une équipe de chercheurs à explorer le mécanisme sous-jacent à ce phénomène et à identifier une protéine spécifique qui semble être à l’origine de ces altérations cognitives.
Une nouvelle étude publiée dans la revue « Nature Immunology » a révélé comment la vaccination peut contribuer à réduire les effets du déficit de mémoire après une infection par le coronavirus.
L’équipe de recherche a utilisé des modèles de rongeurs pour mieux comprendre l’impact du coronavirus sur les fonctions cognitives.
La Dre Robin Klein, de l’école de médecine de l’université de Washington, a déclaré : « Nous avons examiné attentivement leurs cerveaux pendant l’infection aiguë, puis après la guérison, afin de détecter tout comportement anormal en termes de migration des différentes cellules immunitaires vers le cerveau et de leur impact sur les cellules nerveuses. »
Elle a exprimé ses inquiétudes concernant les rapports de déficits cognitifs au début de la pandémie, ce qui a conduit les chercheurs à se demander si le virus envahissait le système nerveux central.
Elle a précisé : « Nous avons déjà montré que le virus n’était pas détectable dans les cerveaux humains ou de hamsters, et cette étude montre également que le virus n’envahissait pas le système nerveux central. » Cela signifie que d’autres mécanismes sont responsables des déficits cognitifs.
L’équipe a identifié que l’infection par le SARS-CoV-2 augmentait les niveaux d’interleukine-1 bêta (IL-1β) dans le cerveau, une cytokine qui affecte le système immunitaire.
Ils ont également observé que les modèles présentant des niveaux élevés d’IL-1β subissaient une diminution de la formation de cellules nerveuses, un processus par lequel de nouvelles cellules nerveuses se forment dans le cerveau, ce qui entraînait une perte de mémoire.
L’équipe a conclu que l’IL-1β était l’un des mécanismes potentiels conduisant au déficit cognitif causé par le virus SARS-CoV-2, et s’est interrogée sur la possibilité de prévenir cela par la vaccination.
Après avoir étudié l’effet de la vaccination sur les souris, ils ont constaté une corrélation prometteuse entre la vaccination et la réduction des déficits cognitifs tels que la perte de mémoire.
Les chercheurs ont montré que la vaccination préalable réduisait l’inflammation cérébrale et diminuait les niveaux d’IL-1β. En conséquence, les souris vaccinées présentaient moins d’impact sur la mémoire et la fonction cérébrale.
La Dre Klein insiste sur le fait qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour comprendre pleinement comment les vaccins permettent d’obtenir ces résultats et s’ils se traduiront chez les humains.
Elle a souligné que le vaccin utilisé dans l’étude n’était pas le même que celui disponible pour les humains, ce qui signifie que des études supplémentaires seront nécessaires pour approfondir la relation entre la vaccination et la réduction des effets du « COVID long terme ».