L’Algérie célèbre le nouvel an amazigh 2974

La fête de Yennayer, qui marque le début de l’année amazighe, est l’occasion de valoriser la culture et l’identité de ce peuple millénaire.

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L’Algérie a célébré vendredi 12 janvier le nouvel an amazigh 2974, appelé Yennayer, dans une ambiance festive et culturelle. Cette date, qui correspond au premier jour du mois de janvier du calendrier julien, est chargée de symboles et de traditions pour les Amazighs, les habitants autochtones de l’Afrique du Nord.

Depuis 2018, Yennayer est un jour férié en Algérie, suite à une décision du président Abdelaziz Bouteflika, qui a également reconnu l’amazigh comme langue officielle aux côtés de l’arabe dans la constitution de 2016. Ces mesures visent à répondre aux revendications des militants amazighs, qui réclament depuis des décennies la reconnaissance et la promotion de leur culture et de leur identité.

Selon certains historiens, la célébration de Yennayer remonterait à l’an 950 avant J.-C., lorsque le roi amazigh Chichnaq aurait vaincu le pharaon Ramsès III et aurait fondé la vingt-deuxième dynastie des pharaons. D’autres y voient plutôt un lien avec le cycle agricole et les saisons, ou encore avec des légendes populaires.

Quelle que soit son origine, Yennayer est l’occasion pour les Algériens de renouer avec leurs racines amazighes et de faire vivre leur patrimoine culturel. Dans tout le pays, des manifestations sont organisées pour célébrer cette fête : concerts, expositions, conférences, défilés, spectacles folkloriques, etc.

Les familles se réunissent également autour de repas traditionnels, où le couscous est le plat principal. Selon les régions, les coutumes varient : certains sacrifient des animaux, d’autres préparent des crêpes sucrées, d’autres encore versent des bonbons sur la tête des enfants pour leur souhaiter une bonne année.

Sur les réseaux sociaux, les internautes ont partagé des photos et des vidéos de leurs célébrations, en utilisant le hashtag #Yennayer2974. Certains ont également profité de l’occasion pour revendiquer leurs droits et dénoncer les discriminations dont ils sont victimes.

Le secrétaire général de la Haute Commission pour l’Amazighité, Si El Hachemi Assaad, a salué le soutien du président Abdelmadjid Tebboune à la cause amazighe, et a affirmé que Yennayer est « un trésor culturel authentique et un récipient unificateur pour un développement durable ».

Des analystes politiques ont également souligné que Yennayer est une opportunité pour renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale, en valorisant la diversité et le pluralisme culturels de l’Algérie.

L’Algérie n’est pas le seul pays à célébrer le nouvel an amazigh. D’autres pays d’Afrique du Nord, comme le Maroc, la Tunisie, la Libye ou l’Égypte, ainsi que la diaspora amazighe dans le monde, ont également fêté Yennayer, témoignant ainsi de la vitalité et de la richesse de la culture amazighe.

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