Trump accuse le prince Harry de trahison

Le prince Harry, qui a quitté la famille royale britannique pour s’installer aux États-Unis avec sa femme Meghan Markle, fait face à une double polémique : l’une avec l’ancien président américain Donald Trump, qui l’accuse de trahir la défunte reine Elizabeth II, et l’autre avec la justice américaine, qui veut accéder à ses dossiers d’immigration.

Dans ses mémoires intitulées « Spare« , le duc de Sussex, âgé de 38 ans, a révélé avoir consommé de la cocaïne, du cannabis et des drogues hallucinogènes dans le passé, ce qui pourrait compromettre sa demande de visa de séjour aux États-Unis.

Trump, qui entretient des relations tendues avec le couple royal depuis qu’il a critiqué Meghan Markle pour son soutien au démocrate Joe Biden lors de l’élection présidentielle de 2020, a déclaré au journal « Sunday Express » que Harry avait commis une « trahison impardonnable » envers la reine, décédée en septembre 2022.

« Je ne le protégerai pas, il a trahi la reine, c’est impardonnable, je pense qu’ils ont été très généreux avec lui après ce qu’il a fait », a-t-il dit, en faisant allusion à la décision de la reine de lui accorder le titre de duc de Sussex malgré sa rupture avec la monarchie.

Trump, qui fait face à une procédure de destitution devant la Cour suprême pour son rôle dans l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, a également critiqué la façon dont l’administration Biden a traité la demande de visa de Harry, en laissant entendre qu’elle lui accorderait un traitement de faveur.

« Je ne sais pas comment ils vont gérer ça, mais je suis sûr qu’ils vont trouver un moyen de le laisser entrer, ils sont tellement faibles sur l’immigration », a-t-il dit.

La demande de visa de Harry, qui a déménagé en Californie avec Meghan Markle et leurs deux enfants en 2020, est au cœur d’une bataille judiciaire entre la Heritage Foundation, un think tank conservateur proche de Trump, et le ministère de la sécurité intérieure américain.

La Heritage Foundation a intenté une action en justice pour forcer le duc de Sussex à divulguer ses dossiers d’immigration, en arguant qu’il devait répondre à la question : « Avez-vous déjà été un consommateur ou un toxicomane de drogue », qui figure sur le formulaire de visa du ministère.

Le ministère de la sécurité intérieure, qui a refusé de commenter le cas spécifique de Harry, a déclaré au tribunal que le livre de Harry n’était pas une preuve de sa consommation de drogue, et que ses dossiers d’immigration devaient rester confidentiels.

« Les gens disent des choses pour vendre des livres, les dossiers d’immigration de Harry doivent rester privés », a dit John Bardo, représentant du ministère, au juge du tribunal fédéral américain, qui devrait rendre son verdict dans les prochaines semaines.

Harry, qui a dit que la citoyenneté américaine n’était pas une priorité absolue pour lui, a affirmé dans son livre qu’il avait consommé de la drogue pour échapper à la pression de la vie royale, et qu’il avait arrêté après avoir rencontré Meghan Markle, qui l’a aidé à surmonter ses traumatismes.

Le prince rebelle, qui a créé la surprise en annonçant son retrait de la famille royale en janvier 2020, a multiplié les déclarations choc contre la monarchie, qu’il a accusée de racisme, de négligence et de harcèlement médiatique.

Il a également lancé plusieurs projets dans le domaine de la production audiovisuelle, de la santé mentale et de l’environnement, en collaboration avec des personnalités comme Oprah Winfrey, Barack Obama ou Lady Gaga.

Harry, qui reste sixième dans l’ordre de succession au trône britannique, a dit qu’il voulait vivre une vie plus authentique et plus libre, loin des contraintes et des obligations de la royauté.

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