Soirée de clôture de la 22ème édition du Festival de la Chanson Tunisienne
La soirée de clôture, qui a débuté avec un poème dédié à Gaza lu par le poète et académicien tunisien Khaled Oughlani, a porté haut les chants de la résistance et de l’engagement avec la montée sur scène d’une pléiade d’artistes tunisiens, venus partager leur ferme soutien à travers leurs voix puissantes et leurs chansons poignantes, dans un répertoire diversifié qui éveille les consciences et interpelle réflexion face au génocide sans précédent à Gaza.
La soirée musicale a débuté avec une chanson de la grande Fairouz « El qods el Atika » interprétée par l’étoile montante de la chanson tunisienne Mohamed Ali Chebil avant de céder place sur la scène du théâtre de l’opéra où l’Orchestre national formé de 76 musiciens prenait place sous la baguette de Youssef Belhani, au jeune virtuose Mahdi Ayachi qui a donné le ton avec « mawidouna ardhouki ya baladna ».
Dans un hymne aux femmes palestiniennes symbole intemporel de la résistance, Leila Hjaiej a interprété une émouvante chanson « Damee ensee ma yhoun » (les larmes des femmes sont chères), nouvelle création d’après les paroles de Ali Ouertani dans une composition de Nebil Abdelmoula et arrangement de Mounir Ghadhab.
Le chanteur engagé Salah Hmidet, 2ème prix au festival de la chanson tunisienne 1992 pour une chanson pour la Palestine « trik ennasr », était au rendez-vous ce soir avec « Ana Samed ».
Connu des générations des années 80, le groupe El Bahth el Moussiki de Gabes était représenté ce soir par son fondateur le musicien Nebrass Chammam au luth et sa fille Abir dans l’interprétation de la célèbre chanson « Hila Hila Ya Matar » de sa propre composition d’après les paroles du poète Adam Fathi.
Considéré comme un des pionniers de la chanson engagée tunisienne, l’auteur-compositeur-interprète Mohamed Bhar a interprété la chanson « Dir el balah » d’après un poème de Mohamed Habib Zannad.
Militant à travers ses chansons pour la liberté d’expression, le luthiste Jamel Guella a impressionné dans la célèbre chanson « babour zammar » de feu Hedi Guella.
Compositeur de nombreuses chansons sur des textes de Abou el Kacem Chebbi, Nizar Kabbani, Mahmoud Darwich, le musicien et chanteur Ridha Chmak a interprété de sa composition « Takabbar » d’après un poème de Mahmoud Darwich.
L’invitée d’honneur de cette édition Oumeima Khalil a pris part à cette soirée avec une toute nouvelle œuvre dans le dialecte libanais « Salamet Filastine» une composition de Heni Seblini qui l’a accompagné au piano.
Le répertoire de Julia Botros a été présent dans le célèbre titre « Win el malayin » d’après les paroles du libyen Ali Kilani, interprété de la voix de Rana Zarrouk.
Connu pour ses chansons inspirées du patrimoine tunisien l’artiste de talent Raouf Maher s’est produit avec une chanson qui n’a pu voir le jour qu’un seul jour avec un million de vues « doggou doggou eddabbeba » et un morceau phare qui a fait sa popularité et jalonné sa carrière « Sandida » qu’il a dédié à la femme palestinienne.
La soirée été marquée à la fin par la montée sur scène de tous les participants entre interprètes, paroliers, compositeurs et arrangeurs et des représentants du comité d’organisation pour la photo collective.
Communiqué