Le Procès des Écrivaines : Un Cri de Liberté
Lors d’une soirée du vendredi 17 mai, l’Institut français de Tunis (IFT) a organisé un événement littéraire : le procès des écrivaines qui sont accusées de troubles à l’ordre patriarcal. Après le discours de bienvenue du directeur de l’IFT, M. Fabrice Rousseau, a laissé la place à huit femmes talentueuses ont pris la parole pour défendre leur droit à écrire et à s’exprimer dans une société encore largement patriarcale.
Les Écrivaines Invitées
Les écrivaines invitées étaient des voix puissantes, chacune apportant sa propre perspective et son expérience unique :
- Marijosé Alie : Poétesse et militante, elle a plaidé pour la liberté d’expression et la reconnaissance des voix féminines dans la littérature contre la dictature des hommes.
- Emna Belhadj Yahia : Écrivaine tunisienne de renom qui était dans le rôle de Naziha qui a dénoncé l’influence néfaste des livres sur la jeune génération, tout en prônant la place de la femme inculte.
- Sophie Bessis : Elle, c’est une bibliothèque centenaire, elle a souligné le manque de livres d’écrivaines sur ses étagères, mettant en lumière l’inégalité persistante dans le monde de l’édition.
- Sedef Ecer : Romancière engagée, elle a plaidé, lors du procès que la femme qui réfléchit trop peut avoir des problèmes à procréer se basant sur des études faites par des hommes.
- Viktor Lazlo : Révolutionnaire dans l’âme, elle a utilisé sa plume comme une arme pour défendre les droits des femmes et l’égalité.
- Georgia Makhlouf : Accusée d’avoir « tué » à trois reprises par ses mots, elle a affirmé que l’écriture était sa seule arme contre l’injustice.
- Emeline Pierre : Poétesse et conteuse, elle a partagé des histoires de femmes fortes et résilientes, inspirant l’audience.
- Fawzia Zouari : Écrivaine franco-tunisienne, elle a plaidé pour la reconnaissance des voix francophones et la nécessité de briser les barrières culturelles.
Les Thèmes Abordés
Lors du procès, plusieurs thèmes ont été abordés :
- L’Inceste : Certaines écrivaines ont courageusement parlé de l’inceste, un sujet tabou, et ont appelé à briser le silence.
- La Place de la Femme : Des débats animés ont eu lieu sur la place des femmes dans la société. Certaines voix ont soutenu que la femme devrait rester à la maison, tandis que d’autres ont affirmé que la rue et l’écriture étaient leurs terrains de combat.
Un Cri de Liberté
Ce procès a été bien plus qu’une simple audience judiciaire. C’était un cri de liberté, une déclaration audacieuse que les femmes écrivaines ne resteront pas silencieuses. Elles continueront d’écrire, de créer et de se battre pour leur place légitime dans le monde littéraire.
Extraits du procès :
