Wael Al Dahdouh, le journaliste qui raconte Gaza sous les bombes
Wael Al Dahdouh, le chef du bureau d’Al Jazeera à Gaza, a livré un témoignage poignant lors d’un podcast animé par l’un de ses confrères à Doha. Il a révélé les difficultés et les dangers auxquels il fait face pour couvrir la situation dramatique dans l’enclave palestinienne, sous les bombardements incessants de l’armée israélienne.
« Ce que nous rapportons en tant que journalistes sur place n’est qu’une infime partie de la réalité. Il y a tellement de souffrances, de destructions, de morts et de blessés que nous ne pouvons pas tout montrer. Personne ne s’attendait à vivre de telles atrocités, sachant que le colon israélien a déjà commis des massacres dans la bande de Gaza dans les années précédentes », a-t-il déclaré.
Wael Al Dahdouh a également rendu hommage à son collègue Samer Abu Daqqa, qui a été tué par une frappe aérienne alors qu’il filmait les dégâts causés par les raids israéliens. Mais l’épreuve la plus douloureuse a été la perte de son fils Hamza, âgé de 22 ans, qui a été ciblé par un missile alors qu’il se trouvait en voiture avec un autre journaliste. « C’était mon fils, mon ami, mon collègue. Il était plein de vie, de rêves, d’ambitions. », a-t-il confié.
Malgré ces tragédies, Wael Al Dahdouh n’a pas renoncé à sa mission d’informer le monde sur ce qui se passe à Gaza. Il a continué à apparaître sur les écrans d’Al Jazeera, la seule chaîne internationale présente dans la bande de Gaza, pour témoigner de la résistance et de la dignité du peuple palestinien jusqu’à son hospitalisation à Doha suite à une blessure causée par l’un des bombardements. Il est surnommé « Al-Jabal », qui signifie « la montagne » en arabe, pour sa force et sa détermination.