L’ascension d’un magnat : « The Apprentice » secoue Cannes avec un portrait sans concession

Dans une industrie cinématographique souvent critiquée pour son manque d’audace, le dernier film d’Ali Abbasi, « The Apprentice« , a provoqué une onde de choc lors de sa première mondiale au Festival de Cannes.

Porté par des performances captivantes de Sebastian Stan, Jeremy Strong et Maria Bakalova, le film plonge dans les années formatrices du 45ème président des États-Unis, Donald Trump, et de sa relation tumultueuse avec le conseiller juridique Roy Cohn.

Le biopic, qui a reçu une ovation debout de huit minutes, dépeint Trump comme un ambitieux promoteur immobilier, luttant contre une poursuite judiciaire pour discrimination raciale et naviguant dans les eaux troubles des affaires new-yorkaises des années 70 et 80. Le réalisateur irano-danois n’a pas hésité à aborder des sujets controversés, allant jusqu’à représenter Trump dans des scènes de violence et de transactions douteuses.

La réception du film à Cannes est particulièrement remarquable compte tenu de l’audience généralement peu encline à soutenir l’idéologie MAGA. Cependant, la performance de Stan en tant que Trump, alliée à la direction audacieuse d’Abbasi, a transcendé les clivages politiques, offrant un portrait brut et sans filtre d’une figure qui continue de polariser l’opinion publique.

Alors que « The Apprentice » cherche encore à conclure un accord de distribution aux États-Unis, son impact à Cannes suggère un intérêt marqué de la part des acheteurs. La sortie du film coïncide avec une nouvelle candidature potentielle de Trump à la présidence, ce qui ne manquera pas de susciter encore plus de débats et de discussions autour de sa figure controversée.

Dans un climat politique où la vérité est souvent plus étrange que la fiction, « The Apprentice » se positionne comme un film incontournable, prêt à alimenter les conversations bien au-delà des salles obscures.

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