Le scandale des photos truquées de Taylor Swift relance le débat sur le deepfake

La star américaine de la pop a été victime d’une campagne de diffamation sur le réseau « X », qui a diffusé de fausses images pornographiques créées par l’intelligence artificielle. Face à la colère des fans et à la réaction de la Maison Blanche, le réseau a levé son interdiction temporaire de rechercher le nom de la chanteuse, mais a maintenu le blocage pour les termes liés au deepfake.

Taylor Swift n’a pas apprécié de se voir associée à des contenus pornographiques sur le réseau « X ». La chanteuse, qui occupe la deuxième place parmi les artistes les plus écoutés dans le monde sur la plateforme « Spotify », a été la cible d’une campagne de diffamation orchestrée par des individus malveillants, qui ont utilisé la technique du « deepfake » pour créer des images fausses et dégradantes de la star.

Le deepfake est une méthode qui consiste à utiliser l’intelligence artificielle pour modifier ou remplacer le visage ou la voix d’une personne dans une vidéo ou une photo. Cette technologie, qui se démocratise de plus en plus grâce à des logiciels accessibles au grand public, peut avoir des applications ludiques ou artistiques, mais aussi des conséquences néfastes, notamment en matière de désinformation, de manipulation ou de harcèlement.

C’est ce qu’a dénoncé la Maison Blanche, qui s’est dite « préoccupée » par cette affaire, qui touche non seulement Taylor Swift, mais aussi d’autres femmes célèbres ou anonymes. La porte-parole de l’administration du président Joe Biden, Karine Jean-Pierre, a déclaré vendredi que le non-respect de la loi avait un impact important sur les femmes et les filles, qui sont les principales cibles du harcèlement en ligne. Elle a appelé à renforcer la régulation et la responsabilité des plateformes qui diffusent ce type de contenus.

Le réseau « X », qui revendique plus de 100 millions de visiteurs par jour, a réagi en imposant une interdiction temporaire de rechercher le nom de Taylor Swift sur son site, après que l’une des photos truquées de la star a été vue plus de 47 millions de fois avant d’être supprimée. Le directeur des opérations de « X », Joe Benarosh, a qualifié cette mesure de « préventive » et a affirmé que le réseau avait une politique de « tolérance zéro » pour les photos de « nudité non consentie ». Toutefois, le blocage a été levé lundi, sauf pour les termes liés au deepfake, ce qui laisse penser que le réseau n’a pas totalement éliminé ce genre de contenus de sa plateforme.

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