Acquittement de Mohamed Ramadan
Dans un retournement judiciaire remarquable, la cour d’appel de délits de Sheikh Zayed a annulé la condamnation à un an de prison de l’artiste égyptien Mohamed Ramadan, accusé de diffusion de fausses nouvelles contre une banque renommée.
Cette décision, qui intervient après une saisie controversée de 6 millions de livres égyptiennes sur le compte de l’artiste, soulève des questions importantes sur la liberté d’expression et la transparence judiciaire en Égypte.
L’affaire a commencé lorsque Ramadan a publié une vidéo sur sa page Instagram, révélant la saisie de ses fonds par l’État. Sa déclaration a été interprétée comme un acte de défi et de patriotisme, mais elle a également déclenché une série d’événements qui ont conduit à son arrestation initiale.
L’avocat de Ramadan, Ahmed El-Gendy, a argumenté avec succès que l’accusation manquait de preuves concrètes, invoquant l’absence d’éléments matériels et moraux du crime. La loi égyptienne, en effet, punit la diffusion intentionnelle de fausses nouvelles si cela perturbe la sécurité publique ou cause du tort à l’intérêt public. Cependant, la défense a maintenu que les actions de Ramadan ne correspondaient pas à ces critères.
Ce verdict récent met en lumière le délicat équilibre entre la sécurité de l’État et les droits individuels en Égypte.