Bien être et poids à l’ère des réseaux sociaux 

Bien que les réseaux sociaux présentent plusieurs avantages tels que le partage d’informations et d’expériences, un usage excessif ou inadapté peut mener à un conformisme social toxique et une altération de la perception de l’image du corps, notamment au sein des personnes particulièrement fragiles ou en difficulté psychologiques.

En véhiculant des images de corps « parfaits » avec une tendance à la maigreur, les réseaux sociaux aggravent la pression sociale chez certaines personnes qui développeront, par conséquence, une préoccupation excessive concernant le poids, la forme du corps, la taille et l’apparence physique générale.

Le temps passé à regarder ou commenter des photos sur des réseaux sociaux semble être corrélé avec l’insatisfaction par son corps et l’intégration de la maigreur comme un idéal, liant ainsi cette dernière au bien être psychologique.

En effet, les jeunes adultes qui passent le plus de temps par jour sur les réseaux sociaux présentent un risque allant jusqu’à 2,6 fois plus élevé de développer un trouble du comportement alimentaire.

C’est ainsi que les comportements anorexiques ont augmenté à l’aire des réseaux sociaux. Ces comportements sont définis par une réduction extrême et irrationnelle, sur une longue période, des apports alimentaires dans le but de perdre du poids ou ne pas en prendre.

L’anorexie est observée notamment chez les adolescentes mais peut concerner aussi les personnes du genre masculin. Les conséquences pourraient être dangereuses sur la santé de ces jeunes, allant jusqu’à la dénutrition sévère, avec dans les cas extrêmes, un risque de coma et de mort. 

Loin de diaboliser les réseaux sociaux, l’objectif est de faire prendre conscience de l’intérêt de ne pas suivre aveuglément les contenus présentant des corps idéaux irréalistes et inatteignables.

Rim Hammami – Psychiatre
Partager
error: Content is protected !!