Odeur de la Mort Persistante après le Séisme au Maroc

Une semaine après la tragédie du séisme qui a frappé Al Hoceïma, dans le sud du Maroc, une réalité déchirante demeure : l’odeur de la mort qui persiste dans les zones touchées. Des maisons détruites émettent des odeurs nauséabondes, car certaines victimes restent piégées sous les décombres. Cette situation a semé la panique parmi les résidents et les visiteurs des villages touchés, tout en suscitant des préoccupations légitimes parmi les bénévoles et les familles des victimes.

Les équipes de secours sont en course contre la montre pour extraire les corps restants avant que le processus de décomposition ne s’intensifie davantage.

Cependant, le Dr. Abdeljalil Hamzaoui, spécialiste en biologie cellulaire, apporte des éclaircissements importants sur cette situation délicate. Il souligne qu’il n’y a pas de danger pour la santé lié aux odeurs provenant des corps des victimes d’une catastrophe naturelle telle qu’un séisme, à moins que les décès ne soient liés à des maladies hautement contagieuses, telles que le COVID-19, la peste ou la typhoïde.

Le Dr. Hamzaoui insiste sur le fait que les odeurs émanant des corps ne sont pas toxiques car elles sont le résultat de substances naturelles présentes dans le corps humain. Ainsi, il n’y a pas de risque d’infection ou de problèmes de santé pour les personnes exposées à ces odeurs.

Cependant, il soulève un aspect environnemental crucial. Si les corps se décomposent sous les décombres et que les micro-organismes du système digestif des défunts pénètrent dans les eaux souterraines, cela pourrait entraîner des risques pour la qualité de l’eau potable. Il est donc impératif de gérer correctement cette situation pour éviter tout impact sur l’environnement.

En ce qui concerne les sauveteurs, le Dr. Hamzaoui rappelle l’importance des mesures de sécurité. Les équipes de secours doivent prendre des précautions rigoureuses, notamment en portant des masques et des gants, pour minimiser les risques d’infection ou de problèmes de santé lors de la manipulation des corps.

Outre les considérations sanitaires, le Dr. Hamzaoui souligne les conséquences psychologiques pour les travailleurs du sauvetage. L’exposition à des scènes aussi déchirantes peut entraîner un stress post-traumatique, non seulement chez les survivants et les secouristes, mais aussi chez les témoins. Les odeurs désagréables peuvent intensifier les sentiments de nausée, d’anxiété et de dépression.

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